Le format est une notion qui peut paraître d’une simplicité triviale visant à apprécier les dimensions d’une image, le plus souvent en combinant la hauteur et la largeur du document figuré.
Les formats sont d’une grande variété selon les supports : des dimensions normées françaises aux noms typiques (“Tellière” pour l’Administration de 34 x 44 cm en passant par le dessin « Raisin » de 50 x 65 cm ou le plan cadastral primitif “Grand Aigle” de 75 x 105 cm), aux standards des toiles ou encore aux imprimés de la photographie, allant des anciennes références pour l’argentique du 9 x 13 cm au 30 x 45 cm aux nouveaux rapports du numérique.
Le format sert en ce sens à fournir et à préciser des informations permettant d’accéder à la réalité visible.
Découvrir le tableau d’un artiste par le biais d’une recherche dans une banque d’images revêt certes un intérêt historique et scientifique, mais son format virtuel le dépouille d’une expérience sensorielle unique : rien ne remplace la relation — furtive ou répétitive — avec une œuvre originale…
La puissance que peut dégager une peinture peut être due à ses dimensions. Retrouver l’huile sur toile d’Adolphe Le Roy actuellement accrochée pour l’exposition temporaire Au cœur d’une île au Musée d’art Léon Dierx donne une autre grandeur à la rivière Saint-Etienne, d’un mètre vingt-quatre sur plus de soixante-seize centimètres, peinture rehaussée dans son cadre mouluré à doucine. Aucun écran d’ordinateur ne permettra de restituer la taille de cette œuvre, et encore moins se substituer à l’émotion procurée par la contemplation de ce paysage romantique à la nature imposante, luxuriante et sauvage.
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